samedi 9 janvier 2010

Réflexion sur un projet social intercommunal

Pour notre intercommunalité, l'année 2010 commencera le 19 janvier par une grande réunion de réflexion organisée par la Communauté de communes pour l'élaboration d'un projet social communautaire avec les personnalités actrices de terrain. J'entends bien les inquiétudes que la perspective d'un centre social communautaire peut faire naître. Je suis comme vous, je ne connais pas bien le fonctionnement des centres sociaux. Ce que l'on ne connaît pas fait peur bien souvent. Cela obligerait-il Ecommoy à construire encore un nouveau bâtiment ? La réponse est non. Cela portera-t'il atteinte aux activités associatives existantes ? La réponse est non. La vie associative n'a malheureusement pas besoin des centres sociaux pour prendre du plomb dans l'aile. Au contraire, les centres sociaux aident les projets à émerger, ensuite les projets associatifs se gèrent eux-mêmes. Mais l'essentiel sera d'être vigilants sur qui composerait l'éventuel Centre Social Communautaire et qui le dirigerait... Le projet engendrera-t'il de nouvelles dépenses ? La réponse est oui probablement un peu, mais bien moins que si les mairies devaient faire face toute seule à une augmentation des demandes « d'action sociable coopérative », parce que l'avenir qui se dessine tout en haut, c'est moins de CAF, moins d'Etat, moins d'aides.
Alors il faudra des « occasions » et des lieux pour se retrouver autour de problèmes communs. Par exemple: comment apprendre à nos enfants à bien se nourrir pour éviter l'obésité ?Comment favoriser la pratique du pédibus ? Comment sensibiliser les jeunes aux conduites à risque? Que doit-on faire lorsque l'on sent une famille en danger ?
Doit-on en rester à ce que l'on pratiquait jusqu'à maintenant ? On imagine que tout va bien parce que l'on croit que d'autres s'occupent des problèmes à notre place. Et puis un jour, on découvre que ce n'est pas du tout le cas. On découvre qu'il y a des lois et des procédures, oui, il y en a plein, mais chacun croyant que l'autre fait son travail, qu'il suit « sa procédure »...
Ce ne sont pas des lois nouvelles qu'il nous faut pour lutter contre les maltraitances, ce sont des échanges ! Des lieux d'échanges. Changeons les choses en Sarthe, enfin. Nous sommes un des plus mauvais département de France dans certains domaines, où l'on préfère taire sa douleur, et attenter à ses jours. Et quand on sait que l'autre va mal, ou bien qu'une situation semble anormale, on en parle sous le manteau, parfois pas avec de bonnes intentions, mais par contre on ne dit rien aux institutions. Pourquoi diable les gens sont-ils capables de parler à des quidams, alors qu'ils pourraient porter une parole de précaution auprès des autorités ? Soyons constructifs sur ces questions, sans complaisance ! Je sens déjà une prise de conscience depuis quelques semaines ici.

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