Cette allocution publique des VDM 2023 est très particulière pour plusieurs raisons.
-Elle n’a pas eu lieu depuis janvier 2020
-Elle n’a pas eu lieu depuis les élections avec la nouvelle équipe municipale
-Elle intervient dans un contexte de crise jamais connue, après celle du COVID, celle de l’énergie et de l’inflation.
Il sera donc question ce soir de rendre compte non seulement de l’année 2022 écoulée, mais aussi des trois années passées. Toutefois, pour ne pas être trop long, je ne reviendrai pas sur les nombreuses informations fournies dans les bulletins municipaux, le dernier faisant 48 pages !
Bilan 2020-2022
Quelques faits marquants :
Bien sûr, les premières années du mandat ont été marquées par une épidémie historique. Cette épidémie a renforcé la défiance de certains citoyens vis-à-vis des autorités de l’Etat. Nous en avons perdu quelques-uns en cours de route. Au cours de différentes élections, les théories radicales se sont ancrées davantage dans l’électorat. Certains courant politiques admiratifs du régime Russe sont cependant plus discrets depuis quelques temps. En tout état de cause, il n’est pas facile d’être maire quand la société se divise profondément, et quand la population se tourne vers vous pour trouver une solution à tout.
Les premières années du présent mandat ont donc été marquées par une gestion municipale compliquée. Nous avons eu des personnels absents. De nombreux français ont pris gout au confinement, parfois gout à la quarantaine sanitaire. La valeur travail a été questionnée. Pour la mairie, cela a débouché sur un déséquilibre de l’activité, ralentie un temps, puis devenue intense, surtout du côté des titres d’identité (en 2022 nous avons réalisé +1000 titres !). Sitôt déconfinés, les français ont voulu partir. Il a fallu embaucher du personnel pour les accueillir et traiter leurs demandes.
En contrepoids, il y a eu la mise en place de la loi sur les 1607 heures effectivement travaillées dans la fonction publique. En outre, les efforts faits par la municipalité en matière de reconnaissance des mérites doivent aller dans le bon sens.
Nous le disions au Conseil municipal en inaugurant l’année 2022, nous avons reçu plusieurs distinctions importantes. Après « Ville étoilée », et « Ville sportive », Ecommoy a été reconnue « Ville fleurie » au concours régional des Pays de la Loire. Il y a quelques mois, nous avons été repérés comme « commune écocitoyenne », par un site internet qui analyse les réalisations communales et les engagements politiques pris. Il est d’ailleurs amusant de remarquer que les intelligences artificielles analysent les vœux du maire prononcés devant les conseils municipaux.
Notre labellisation la plus prometteuse est incontestablement, Petite Ville de Demain. En juin dernier, la mission PVD de la commune avait réalisé une étude sur le commerce écomméen, appelée étude Shop’in. Les travaux et conclusions du cabinet SCET ont été présentés aux commissions municipales et fournis à tous les élus. Je remercie les consommateurs qui ont pris le temps de répondre à nos questionnaires. Parmi les mesures déjà enclenchées, la mairie a désigné une entreprise pour refaire intégralement notre site Internet qui donnera une visibilité plus grande aux commerces.
Le 21 décembre dernier nous avons signé l’Opération de Revitalisation Territoriale, résultat de la volonté initiale d’Ecommoy d’être une Petite Ville de Demain.
L’ORT est un dispositif de l’Etat pour mettre en œuvre un projet de territoire dans les domaines urbain, économique et social, pour lutter prioritairement contre la dévitalisation des centres-villes, en cohérence des politiques publiques. Elle facilite la rénovation du parc de logements, des locaux commerciaux et artisanaux, pour créer un cadre de vie attractif propice au développement à long terme.
Par exemple, nous souhaiterions faire financer dès 2023 l’étude de requalification de la place de la République, sachant que les travaux de séparatif ne commenceraient pas avant 2024. J’estimerais utile aussi que la commune impose une charte graphique sur les couleurs des magasins du centre bourg, d’autant plus que nous envisageons de créer une subvention à la rénovation de toutes les façades en périmètre ORT.
La commune pourra mieux maîtriser le foncier, notamment par le renforcement de son droit de préemption urbain et la création du droit de préemption dans les locaux artisanaux/commerciaux. A cette fin, Ecommoy peut désormais bénéficier des conseils et du portage financier de l’Etablissement Public Foncier Sarthe-Mayenne.
Pour les particuliers, l’ORT favorise la réhabilitation de l’habitat par l’accès prioritaire aux aides de l’Anah et l’éligibilité au Denormandie dans l’ancien via l’investissement locatif.
Nous avons là de bons outils pour notre développement futur.
Je ne reviens pas en détails sur les nombreuses réalisations menées par la commune. Elles sont décrites régulièrement dans la presse, et dans le bulletin municipal.
On peut citer pour les dernières en date :
-nombreux travaux de voirie (VC 408 Glinche, Rue de la Charité)
-boulodrome 12 terrains avec buvette allée de Fontenailles,
-déploiement de nouvelles sanisettes en cours derrière l’église, à l’écoparc
-Musée numérique de la micro-folie.
- Rénovation énergétique de la salle des 4 vents
- Développement de la police municipale (nouveaux locaux derrière la mairie+ équipements+ vidéoprotection + jumelles) = efficacité contre les trafics en tout genre. J’en profite pour saluer une arrestation de trafiquants œuvrant sur notre commune qui ne doit rien au hasard.
Mais notre capacité d’investissement pour les années à venir pourrait être gravement amputée, car la crise budgétaire nous a rattrapé :
Le résultat du fonctionnement 2022 est positif d’environ 600 000 €, c’est 400 000 de résultat positif en moins par rapport à l’an passé. En effet, nos charges de fonctionnement explosent. +9% pour les charges de personnel, +110% pour l’énergie, +30% pour les travaux etc. Pour 2023, nous tablons sur +50% pour les énergies et +20% pour les carburants, et en tout cas aucun chapitre de fonctionnement n’évoluera à moins de +4%.
Nous avons bien fait quelques économies : par exemple en réduisant encore la durée de l’éclairage public. C’est notre contribution à l’effort national. ENEDIS a constaté une baisse « historique » en France de 20 % durant la première quinzaine de décembre. L'éclairage public est responsable de plus de 40 % de la consommation d'électricité annuelle des communes françaises.
Ceci dit, nous n’avons plus guère de possibilités de réduire nos dépenses après 15 ans d’une gestion rigoureuse. Notre seule marge est d’envisager de ne pas remplacer tous les départs d’agents communaux. Cela ouvre quelques perspectives... A suivre
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