La presse s'en est fait l'écho, la Communauté de communes peine à équilibrer ses budgets depuis qu'elle doit assumer de nouvelles compétences particulièrement techniques. Le développement durable a un prix.
C'est principalement la nouvelle compétence lancée avec le Département de la Sarthe dans le déploiement de la fibre optique pour tous qui pèsera sur les années à venir, car cela n'était pas dans les plans pluriannuels d'investissement des débuts de mandat. Mais la fibre est devenue un impératif pour le développement local. En effet, la population augmente et utilise de plus en plus Internet. Les problématiques de déplacement incitent de plus en plus les entreprises à recourir au télétravail. Autrefois prévu par les gouvernements pour se généraliser à objectif 2030, à présent c'est pour 2022 qu'il faut déployer. Le cout est forcément à hauteur des enjeux, mais il n'y a pas de recettes nouvelles possibles pour financer les investissements.
Il y a aussi la compétence assainissement. Certes, elle ne peut pas créer de déséquilibre sur le budget général de la collectivité, puisqu'elle se comptabilise dans un budget autonome à caractère commercial alimenté par les tarifs payés par les raccordés. Mais, cette compétence a été prise avec son accessoire, la gestion des eaux pluviales en zone urbaine. Or, sur ce point la charge pèse sur le budget général... Et l'on observe que depuis plus d'un an, il y a davantage d'ouvrages à réaliser que prévu, car une compétence assainissement bien maîtrisée avec des investigations sur les réseaux et sous la pression de la police environnementale de l'eau, conduit à une responsabilité accrue de devoir programmer certains travaux.
Enfin, il y a la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) qui, pour les mêmes raisons de préservation de l'environnement, oblige à programmer davantage d'actions que les communes et leurs anciens syndicats ne le faisaient. Sur cette compétence, il existe une nouvelle recette appelée taxe GEMAPI. Prudemment mise en place par la CCOBB il y a deux ans et abondant le budget général, il apparaît qu'elle couvre à peine la moitié de ce que la GEMAPI coute aujourd'hui à la Communauté. Au plan national, on observe que 439 communautés ont mis en place cette taxe en 2019, alors qu'elle n'étaient que 70 en 2018. On peut supposer qu'elles vont être nombreuses à en augmenter le taux face aux difficultés actuelles à se financer.
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