En juin 2013, le Conseil municipal a décidé de geler la réflexion sur la création d'une éventuelle ZAC entre la Boissière et le Muras, et de s'en remettre à l'avis d'un comité de pilotage fortement demandé par les riverains de la zone concernée.
La délibération du CM prévoyait expressément une désignation des membres du comité, comprenant des élus, des écomméens et des riverains avant la fin de l'automne. L'information a été publiée dans le bulletin municipal de l'été 2013.
Malgré l'information faite, seules deux personnes habitants la rue du Clos Renault ont envoyé une candidature. Puis plus rien. Les écomméens ne semblent pas préoccupés par le sujet semble-t-il, si on juge qu'au même moment une association s'est créée mais qui ne rassemble que quelques vieux amis et couples de riverains, pour défendre contre le projet Sarthe Habitat situé quant à lui hors périmètre de zone derrière le parking du presbytère (appui au recours contre le permis de construire de Sarthe Habitat).
Si l'on en juge par les articles de presse et les blogs, le leitmotiv est "pas de logements locatifs sociaux" à Ecommoy. Et on alimente les rumeurs les plus folles sur le fait, que l'on va "spolier les écomméens pour installer des populations venues des grandes villes", que l'on va "déménager à Ecommoy les ghettos venus d'ailleurs pour des raisons politiques", que l'on s'apprête à enclencher les expropriations à la hâte avant les élections municipales, et d'insulter le maire au passage, cela ne coûte rien... quoique.
Malgré un tel contexte d'opposition systématique et violente des personnes les plus concernées, nous avions souhaité respecter l'engagement pris de créer le comité de pilotage. Nous nous sommes donc rapprochés des écomméens représentatifs et respectueux des principes de concertation, les membres du Conseil des sages, afin que certains acceptent de siéger dans le comité de pilotage. Malheureusement, à l'automne dernier et encore durant l'hiver, le Conseil des sages a été perturbé dans son fonctionnement en raison de certaines prises de positions de membres qui étaient engagés dans des listes électorales. C'est pourquoi la désignation des membres du comité a été encore retardée.
Il y avait pourtant une opportunité offerte de poursuivre la réflexion sur l'urbanisation de la zone du Muras après que les résultats de l'enquête du SCOT aient été connus, des riverains de la zone s'étant plaint auprès du pays du Mans, du manque d'information sur les futures règles d'urbanisme.
Ainsi, les services de l'Etat (DDT) et du SCOT (Pays du Mans) avaient pris date avec la mairie, pour une rencontre d'information sur ces sujets auprès du comité de pilotage de la Zone Boissière Muras.
L'intervention des services concernés devait avoir lieu début février. C'est pourquoi, nous avions pu dans cette ligne droite de fin de mandat, boucler la composition du comité de pilotage à valider au CM du 27 janvier.
Mais voilà que l'annonce de ce point à l'ordre du jour du CM du 27 janvier a échauffé les esprits de quelques riverains, et de quelques candidates aux élections municipales. Ainsi, 48 heures avant le Conseil, la mairie a reçu entre le vendredi après midi et le lundi matin quatre nouvelles candidatures, dont certaines copiées collées d'un phrasé dont nous avons l'habitude, téléguidées donc à dessein.
Dans ces conditions, il n'était plus possible lundi de procéder à la composition du comité de pilotage, puisque nous nous retrouvions à avoir trop de candidats, après avoir eu bien du mal à en réunir le nombre suffisant.
Dommage, une prochaine délibération prendrait un mois, le dernier conseil municipal du mandat étant prévu fin février. L'offre d'intervention du SCOT et de la DDT ne pourra plus avoir lieu si près des élections (période électorale).
Cela aurait permis que des techniciens indépendants de la mairie confirment que les orientations des études de la ZAC ne sont pas du tout incohérentes, sans pour autant trancher la question de la création dans l'immédiat.
Cela aurait pu mettre fin aussi à la polémique stérile sur ce qui est supposé se préparer dans cette zone "en secret", sur des "expropriations imminentes", alors qu'il serait impossible techniquement d'en enclencher avant plusieurs années (il faudrait pour ça décider la création de la ZAC, puis la désignation d'un aménageur sous forme de marché public après appel à la concurrence, puis la constitution d'un dossier de réalisation, puis une nouvelle concertation avec une nouvelle étude d'impact, puis une modification du PLU, puis des arrêtés préfectoraux de cessibilité).
Et pour rassurer ceux qui croient encore que l'on peut créer la ZAC lors de la dernière séance du Conseil précédant les élections, qu'ils sachent que ça n'aurait aucune intérêt car une telle délibération peut s'annuler très facilement par une autre lors d'une séance suivante. Une ZAC peut être supprimée en quelques minutes alors qu'il faut des années parfois pour la créer. Exemple la ZAC du Cruchet n'est plus une ZAC mais un simple lotissement depuis que les terres de la ferme de Beaussay ont été retirées du périmètre en 2013...
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