mardi 26 novembre 2013

Rassurer les parents sur l'aire de jeux après la polémique lancée par Avenir Ecommoy Autrement

En réponse à la tentative de la liste « Avenir Ecommoy autrement » de faire naître une polémique sur l’aire de jeux et le futur parc conçu par le Conseil Municipal Jeune, je tenais à rassurer les personnes que ces écrits alarmistes auraient pu inquiéter.



Je comprends tout à fait que des parents s’inquiètent de la présence d’eau pas très loin d’un endroit où jouent des enfants, mais la configuration de cette mare a été justement pensée pour limiter  tout risque. Mais limiter ne veut pas dire supprimer. Ainsi une simple barrière ou une bordure de trottoir peuvent constituer par eux-mêmes des  risques  pour de jeunes enfants alors qu’ils sont censés protéger.
Il va de soi que la grande majorité des parents est responsables et qu’ils surveillent attentivement leurs enfants, même quand ceux-ci jouent dans une aire bien délimitée.
Il s’agit donc pour les détracteurs de jouer sur  le sentiment de crainte que présente l’eau pour les jeunes enfants et faire ainsi  passer l’équipe municipale actuelle pour un ensemble d’irresponsables.
Mais allez vous promener dans les parcs de nombreuses villes et vous verrez des bassins non clos aux rebords abrupts : ce qui est dangereux dans un bassin même peu profond, c’est le fait qu’un enfant trébuche et n’arrive  pas à se relever et à se  hisser hors du point d’eau.

Alors, en comparaison, un enfant de plus de 5 ans ou un adolescent qui risquerait de se noyer dans aussi peu d’eau que celle du bassin pédagogique, ne serait  manifestement pas en état de se promener seul dans la rue, s’il n’arrive pas à se relever par lui-même  de quelques centimètres du sol! Mais revenons aux enfants tout petits.

Quand Monsieur Rousselet parle de décret, il faut qu’il aille jusqu’au bout et qu’il le cite : cela permet à chacun de se faire une idée précise et objective. Pourquoi ne le fait-il pas ? Tout simplement parce que ce qu’il dit en substance ne correspond pas à la réalité de l’aire en question. Le  décret en question est celui du 18 décembre 1996 sur les aménagements d’une aire collective de jeux.

Je reprends les termes du commentaire de ce monsieur : « l'aire de jeux doit être protégée contre les risques à proximité d'un point d'eau ». Alors que le décret dit : « Il importe de tenir compte d'un certain nombre de dangers extérieurs à l'aire comme la présence de voies de circulation pour les véhicules à moteur, de parcs de stationnement mais aussi de plans d'eau. ». Assimiler un petit bassin de moins de 100 m2 à  un plan d’eau ne relève pas d’un procédé honnête. De plus ce que nous appellerons désormais « bassin pédagogique », puisque le mot « mare » semble faire peur, est à 30 mètres de l’aire de jeux. Ce n’est pas une proximité au sens règlementaire. Un parent vigilant a tout à fait le temps de rattraper un jeune enfant s’éloignant en direction du point d’eau.
Seulement deux  noyades d’enfants de moins de cinq ans ont été recensées en 2012 en France (sur 28 décès pour cette tranche d’âge), et ces cas surviennent la plupart du temps dans les piscines privées.
La dangerosité d’un bassin naturel  de moins de 40 cm de profondeur avec des  fonds  en pente douce est donc quasi nulle!
En ce qui concerne les bassins à proximité des espaces publics, il faut se référer à l’article L 221-1 du code de la consommation :
« Les bassins et pataugeoires doivent être conçus de manière à écarter les risques de noyade ou d'infection raisonnablement prévisibles. Il ne faut pas oublier qu'un enfant peut se noyer dans très peu d'eau ; quelques centimètres suffisent. L'eau doit donc être de faible profondeur. Un affichage appelant l'attention des adultes sur la nécessité de surveiller les enfants peut également être recommandé ». Le bassin pédagogique est donc conforme à ce décret puisque l’affichage n’est pas obligatoire. Comme cela a déjà été dit, un panneau sera néanmoins installé pour rappeler que ce bassin n’est pas un espace de loisir.

- « les zones à risques (balançoires, tourniquets, etc.....) doivent être matérialisés »  énonce M. Rousselet….certes mais  Il n’y a ni balançoire ni tourniquet sur l’aire de jeux, aucun engin à mouvement rotatif ! Le décret dit entre autre : «Les équipements de jeu doivent être implantés de manière à ne pas présenter de risques pour la sécurité de leurs utilisateurs. Ils doivent donc être à une bonne distance les uns des autres. Il s'agit d'éviter toute interaction entre les jeux par le croisement des trajectoires des enfants qui les utilisent ». Celui qui prétendrait que ces zones de distance sont insuffisantes sur cette aire serait particulièrement de mauvaise foi !

- « un panneau d'affichage doit à l'entrée de l'aire indique le nom et adresse de du gestionnaire ou de l'exploitant », écrit M. Rousselet.
Ce panneau existait il y a encore quelques  temps. Il a été vandalisé plusieurs fois et n’a effectivement pas été remplacé pour l’instant. Des montants des toutes nouvelles barrières ont été cassées. M. Rousselet ferait mieux de chercher à savoir à qui sont les grands enfants qui prennent un malin plaisir depuis quelques mois à commettre des actes de vandalisme entre l’Allée de Fontenailles et la rue de la piscine. Nous, nous essayons de le savoir au lieu de polémiquer…
Faut-il mettre un policier municipal en surveillance permanente sur l’aire de jeux pour s’assurer que les panneaux règlementaires restent en place ? Face à ce type de problème d’incivilité récurrente  quelles solutions propose Mr Rousselet ?

-«  un panneau  d'affichage sur ou à proximité de chaque équipement doit indiquer la tranche d'âge à laquelle chaque jeux est destiné ainsi que des pictogrammes liés aux risques d'utilisation »
 Même réponse que précédemment. Par contre le décret ne fait pas mention de pictogramme obligatoire sur les risques d’utilisation pour chaque jeu.

« - un panneau d'affichage doit rappeler que l'accès aux jeux pour les enfants doit se faire sous la surveillance de l'adulte qui les accompagnent » Même réponse que précédemment. Et là nous sommes bien d’accord mais cela est tellement évident ! Pourquoi toujours vouloir rappeler l’évidence : voilà un « mal » bien français car on finit par avoir l’effet inverse recherché : rendre les gens encore plus irresponsables qu’ils ne le sont parfois!

Pour terminer Mme Beucher se plaignait, et avec elle une majorité d’utilisateurs parait-il (ce qui reste à démontrer !),  que l’aire de jeux n’était pas accessible aux poussettes : il s’agit justement d’une conséquence des normes imposées pour la sécurité ! En effet le même décret dit :
« Parmi les éléments d'aménagement, on trouve souvent des équipements divers à destination tant des enfants que de ceux qui les accompagnent. Il s'agit des bancs et des tables, …..  Ces équipements doivent être suffisamment éloignés des équipements de jeux et surtout respecter les zones de sécurité. Ils ne doivent pas présenter de risques en eux-mêmes. »
Le revêtement ne peut donc être interrompu trop près des bancs et les poussettes n’ont rien à faire à proximité même des jeux pour des raisons de sécurité. Cela  peut poser problème à certains, mais il faudrait savoir ce qu’on veut : qu’on respecte les normes de sécurité oui ou non ??
En effet  le revêtement choisi répond tout à fait aux six critères suivants (décret n°96-1136 du 18 décembre 1996 - annexe - II. - 3. - a), b) et c) :
- amortissement des chocs dans les zones d'impact
- durabilité et stabilité
- faible rétention de l'humidité
- résistance au glissement à l'état humide ou sec
- facilité d'entretien
- surface finie non abrasive.
Là encore il faut être de bien mauvaise foi pour ne pas reconnaître que ce revêtement est tout à fait adapté…. à sa fonction!
Pour finir, je rassure donc Monsieur Rousselet : nous n’ignorons pas la réglementation et je pense que nous la connaissons manifestement mieux que lui. Reste le problème de l’affichage qui sera réglé prochainement …. En espérant que les nouveaux panneaux tiennent plus longtemps que les précédents !
Mais nous espérons que les adultes qui passent à l’aire de jeux connaissent cette simple loi inscrite dans le code civil français depuis 1804, sans avoir besoin de panneaux :
Article 1384 : «On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.
Le père et la mère, en tant qu'ils exercent l'autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux »
Article 371-1 :" L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant.
Elle appartient aux père et mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne."

Vincent CHAUCHET ,
Adjoint au Maire en charge de la communication et du CMJ.

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