mardi 23 juillet 2013

Illustration du "borderline" avec la publication nationale des comptes 2012

Réagissant à mon précédent billet, un lecteur me demande de préciser ce que j'entends par méthode borderline. Il y aurait beaucoup à dire... La traduction est "méthode limite", mais on peut donner le synonyme de "déloyale".

La publication aujourd'hui par le Ministère des finances des comptes des collectivités locales au 31/12/2012, me donne l'occasion d'en décrire une.
Ainsi, dans son tract de juillet 2013, AEAM saute sur les chiffres alors disponibles sur le Net correspondant à l'année 2011, pour écrire ceci : "Chaque écomméen a payé 191€ en 2011 contre 101€ pour les communes de même strate. Cette tendance s’aggrave en 2012 et 2013 puisque de nouveaux emprunts vont être contractés pour 750 000€."

Mais dans les chiffres 2012, on voit que l'annuité de la dette en 2012 n'a été que de 79 euros par habitant contre 105 euros par habitant pour la moyenne des communes de la strate d'Ecommoy.

A côté, on voit que la dette par habitant était bien de 693 euros au 31/12/2012 contre 800 euros pour la moyenne de la strate.

Comment expliquer un tel démenti du tract seulement quelques jours après l'affirmation de AEAM ? Tout simplement parce qu'il y a eu usage d'une méthode déloyale (borderline). En réalité l'année 2011 a été une année particulière de forte charge pour l'annuité de la dette parce que notre budget a du supporter les pénalités de renégociation de l'emprunt toxique suisse souscrit en 2004 chez Dexia par la mairie alors dirigée par Rachel Beucher.
La méthode qui consiste à sauter sur un chiffre pour essayer de marquer les esprits sans tenir compte de la réalité analytique des comptes est soit déloyale, soit la marque d'une incompétence...
Concernant un propos diffusé par l'ancienne Directrice générale des services de la ville d'Ecommoy, je vous laisse libre de privilégier une hypothèse ou une autre.
En l'espèce, il y a sans doute un peu les deux, car Mme B. aurait mieux fait de ne pas trop focaliser sur ce chiffre de l'annuité 2011, qui rappelle trop bien aux habitants qui a dérapé en matière financière par le passé entre 2002 et 2008...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour ces précisions, les choses sont plus claires maintenant. Nous savons à quoi nous attendre lorsqu'on reçoit un document de Mme B. On dirait un travail de journaliste. En effet, il est souvent plus simple de donner des chiffres sans les expliquer!