dimanche 12 mai 2013

L'inauguration de la salle de tennis : la méthode "chose faite plutot que promise"




En inaugurant ce nouvel équipement municipal, chacun, élu ou membre du club, avait à l'esprit les 30 années passées à demander cette salle. Le Président du club, Patrick Petiau, a dit ces mots "Cette salle, les municipalités précédentes nous l'avaient promise, plusieurs fois, mais sans jamais la construire. Vous, M. le Maire, vous n'aviez rien promis, et vous l'avez faite. Alors continuez à ne rien promettre et à faire..."


Mon discours est alors apparu en résonnance à ses propos :

"Nous inaugurons notre première salle de tennis couverte, dédiée à ce seul sport, après des décennies de pratique en extérieur ou en cohabitation dans les gymnases municipaux, pourquoi avoir attendu si longtemps, lorsque l'on voit tous les bénéfices que cet équipement apporte ? J'entends bien la question. Sans doute que la douceur du climat écomméen permettait cette attente ? Sans doute que la chose est meilleure lorsque l'on patiente longtemps ? Je dirai que ces deux réponses sont recevables, mais la meilleure est celle-ci : les équipements sportifs sont financièrement un défi pour les mairies, car l'assurance de leur utilisation optimum n'est pas toujours garantie, parce que les coûts de fonctionnement sont pour longtemps installés.

Mais le tennis vaut bien qu'on lui fasse une place de choix ! Et notre réalisation démontre que l'on peut limiter les coûts.

Le tennis est une adaptation anglaise du jeu de paume, français !

Le mot « tennis » lui-même provient de l'avertissement « Tiens ! », en provençal 'tenes' que criait à son adversaire le lanceur de balle au départ d'un échange au jeu de paume. Quand les Anglais empruntèrent le jeu de paume et sa terminologie, ils entendirent « Tenes », d'où « tennis ». Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ...

En couvrant le tennis nous ne faisons que revenir à ses origines millénaires.  La paume du Moyen Age se pratique à l’origine en plein air, mais dès le XIVe siècle les terrains de jeu sont couverts d’un toit donnant naissance aux salles de jeu de paume, aussi appelés « tripots ». (trépigner, sauter, s'agiter les tripes ?).

Le tennis est le sport qui m'a le plus fait vibrer dans ma jeunesse. Il s'agit, je l'avoue de mon sport préféré, car il laisse croire que la force l'emporte, alors que c'est davantage le mental. Par exemple, j'adore la technique du contre-pied. Si vous l'avez comprise, vous prenez le dessus sur tous vos adversaires !

C'est ici, au milieu de ces bois des Vaugeons que j'ai tapé la balle pendant des heures et des heures. La période extraordinaire de la victoire d'un français à Roland Garros en 1983, et quel français, le sportif préféré de notre nation, m'a fait rêver pendant des années. Ah les parties de tennis, voir les filles en short, et leur faire le court... Car c'est un autre avantage considérable du tennis, il s'agit d'un sport où l'on peut conter,... non pas compter les points, mais conter des histoires, et pourquoi pas conter fleurette. C'est un sport social parce que l'on peut parler à son vis-à-vis pendant des heures, tout en transpirant élégamment.

Je laisse là ma rêverie nostalgique pour revenir à des choses plus terre à terre, battues et rebattues.

Je remarque que depuis sa mise en service, plusieurs riverains ou habitants s'étonnent, voire s'inquiètent, de l'intensité de l'éclairage dans cette salle, d'autant plus que l'architecture en transparence partielle, permet que l'on distingue cette lumière de loin, le soir venu.

C'est une bonne occasion pour moi de faire un rappel tout simple et caractéristique des positions municipales depuis 5 ans en matière de consommation électrique.

En 5 ans de mandat, les consommations électriques de la ville d'Ecommoy ont diminué de plus de 50% !

Pour atteindre ce résultat, il y a eu l'effet cumulé de nombreuses actions qu'il serait trop long de détailler et qui reposent sur la volonté de l'adjoint aux bâtiments et aux réseaux (Michel Chopard). Mais, c'est toute l'équipe municipale qui a adhéré à cette démarche, avec des élus qui ne craignaient pas de faire les donneurs de leçons avec les utilisateurs des structures communales. Ce n'est malheureusement pas une situation idéale, et nous sommes donc parvenu à la conviction que c'est en amont qu'il faut agir, par des dispositifs qui ne créent pas la configuration où quelques uns ruinent par leur comportement inconséquent les efforts d'une grande majorité dans la chasse au gaspillage.


Lorsque le projet de salle de tennis couverte a été lancé, il fallait bien appliquer les normes d'éclairage de la Fédération sportive. Mais, il a été assumé par le Conseil municipal de ne pas installer de chauffage dans cette salle.

Lorsque l'on a récemment installé de nouveaux spots très puissants au gymnase à la demande du club de hand-ball, il a été convenu de mettre cet éclairage là sous clef, sans quoi d'autres usagers auraient consommé cet éclairage spécifique justifié seulement pour le hand. Croyez donc bien, si les éclairages sont allumés dans cette salle, c'est qu'il y a des joueurs qui s'activent même le soir, et c'est plutôt un bon signe.


Cela conforte les élus dans l'idée que cet investissement était indispensable. Il l'était pour le club de tennis, mais aussi pour la communauté sportive écomméenne, parce que nos gymnases étaient insuffisants pour faire face au développement des associations sportives de la ville. En construisant une salle pour le tennis, nous avons libéré de nombreux créneaux aux gymnases pour les sports en plein essor comme la gymnatique, le twirling baton, et même ces bons vieux hand-ball ou baskett ball.

 La réalisation que nous inaugurons à présent est donc le symbole que l'austérité qui touche les communes ne condamne pas à l'abandon des projets, elle oblige à avoir des projets plus responsables, et surtout une gestion moins bling-bling !

En l'espèce, cette salle de tennis ne nous aura pas endetté. L'ouvrage a couté 266 771 euros HT, avec une participation significative du Conseil Général à hauteur de 52 155 euros, une participation de l'Etat au titre de la réserve parlementaire de Mme Pavy de 20 000 euros, et aussi chose à souligner, les instances tennistiques ont participé à hauteur de 10 000 euros du club d'Ecommoy et de 12 000 euros de la FFT. Nous les remercions pour leur aide précieuse. Nous espérons que le monde du sport et le CG pourront encore soutenir ce genre d'équipement, au moins pendant les 3 années à venir qui verront se réaliser le projet de rénovation et d'extension des gymnases municipaux.

Qui dit salle de jeu de paume dit serment. Et qui dit tripot, dit exubérance festive, alors pour terminer sur une touche moins austère, je vais devant vous faire un serment du jeu de tennis d'Ecommoy.

Nous ne sommes pas du genre à lancer des engagements en l'air. Je me souviens d'ailleurs que Jean-Michel Maurice alors président du tennis, et mon presque voisin, m'avait glissé un mot dans ma boîte aux lettres quelques jours avant le premier tour du scrutin municipal en 2008, me demandant « mais comptez-vous faire quelque chose pour une de salle de tennis? ». Quelle angoisse pour un président de club, en effet, nous n'avions pas fait beaucoup de promesses pendant la campagne. Le lieu d'une implantation devait être murement réfléchi. Serait-ce un agrandissement des gymnases ? Serait-ce une salle par dessus les tennis extérieurs de la piscine ? Après réflexion, le souci d'intégration esthétique dans le paysage et de commodité pour les utilisateurs ont prévalu en faveur de ce site magnifique.

 Parmi les nouveaux élus, il y avait des gens à fort tempérament. Quand des gens comme ça se lancent dans une construction, ils vont au bout. Il vaut mieux dire « chose faite » que « chose promise ».  Il faut remercier en particulier Michel Chopard et Didier Pichon, mes adjoints pour ce nouvel équipement qu'ils ont suivi de près.

Des gens comme ça réunies dans une salle du jeu de paume n'auraient pas fait autrement que nos courageux ancêtres députés.

En forme de clin d'oeil historique, je fais donc le serment de faire tout mon possible pour que la ligne de conduite que nous avons imprimé à la gestion municipale perdure, que les économies de fonctionnement continuent de permettre les investissements, que les économies sur l'éphémère permette de bâtir pour longtemps.
Levons nos raquettes, puis levons nos verres !"

EPILOGUE:
Ce discours a beaucoup plu à Mme Rivron qui l'a emporté pour le faire lire au Président du Conseil Général.

2 commentaires:

alain DECUQ a dit…

Bonjour,M.GOUHIER. laissez moi vous dire que j'ai apprécié la réalisation de ce tennis couvert qui résout bien des problèmes d'occupation de nos gymnases et permet le développement d'autres activités sportives dans ceux-ci en fonction de l'augmentation de la population"sportive" du canton, puisque le collége les utilise. Le bois est à l'honneur, j'aurai cependant pensé que vous auriez parlé de l'aspect écologique (stockage du carbone).Vous en aurez surement l'occasion par la suite.
Mme RIVRON a aussi, comme moi, apprécié votre discours. Bien. Sauf votre respect,pouvez vous user auprès d'elle ou de son collègue PDT de la commission des routes ,Monsieur LE MENER, d'un même discours autant remarquablement persuasif pour faire appuyer auprès des instances départementales,la progammation d'une liaison SUD pour connection de la D32 vers les ZAC indusrielles TRUBERDIERES CRUCHET (Sans saccager Fontenailles SVP,la jonction doit se faire plus au sud par le VO élargi des Guérinières,mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas maîtriser la gestion foncière de ce qui est aujourd'hui le chemin du"cruchet")?
Je sais que vous êtes conscient de ce manque qui résoudrait tout le problème d'organisation viaire d' ECOMMOY et alentours pour 50 ans,y compris la connectivité de la ZAC BOISSIERE MURAT?
je crois que le moment est propice pour renouveler votre demande collective en BELINOIS;
Bien à vous .Alain DECUQ

Sébastien Gouhier a dit…

Bonjour Monsieur Decuq,
Vous savez bien les efforts que j'ai déployés depuis que vous m'avez instruit il y a quelques années des problèmes de poids lourds dans notre ville. Et vous avez pu constater qu'il est aisé d'obtenir l'oreille amicale des élus départementaux lors des évènements officiels, mais qu'il est en revanche beaucoup plus difficile d'obtenir des sous pour le canton d'Ecommoy. Quelqu'un au Mans a du nous fusionner avec le canton de Chateau-du-loir sans nous le dire...
Pour ma part, j'applique ma méthode, après avoir expliqué le problème au CG, je commence à mettre en oeuvre mon scenario annoncé : développement urbain très progressif à Ecommoy accompagné de dispositifs qui désagrémentent les poids lourds. Cette semaine, il ne vous a pas échappé que je viens d'instaurer un sens unique poids lourds dans votre rue à partir du pont de la Tombelle. Cette réglementation pourra se renforcer à l'avenir. Il faut que nous observions pour le moment les effets produits par cette contrainte, et les bienfaits pour vos co-riverains.
Bien républicainement.