samedi 12 janvier 2013

N'enterrez pas l'économie écomméenne trop vite


Ecommoy a focalisé l'attention ces derniers mois en raison de ce que la commune s'est trouvée par le fruit du hasard parmi les illustrations les plus caractéristiques de ce que notre économie vit.
Mais il ne faut pas enterrer l'économie écomméenne trop vite en jugeant seulement sur l'actualité médiatique. Les difficultés sur le site de Belipa et de Jemini, on l'espère, ne sont pas la fin de l'histoire.

S'agissant de Belipa, tous les responsables politiques et administratifs sont mobilisés, parce que l'enjeu n'est pas seulement Ecommoy, mais tout le sud sarthe. Chacun sent bien que la reconstruction d'un ou plusieurs projets est possible dans une région qui veut soutenir le développement de la filière bois.
La commune met gratuitement à disposition ses locaux chaque semaine pour les cellules de reclassement que l'Etat a initié. Nos Belipa n'ont pas besoin de se déplacer hors commune pour les démarches de repositionnement professionnel.
Plusieurs projets d'entreprises sont en réflexion. Ce n'est pas aux collectivités publiques de prendre les décisions à leur place. La chaudière est un outil exceptionnel, presque trop, en terme de capacité et de valeur. Sa valeur résiduelle est de plusieurs Millions d'euros, précisément autant que tout ce qu'il y a d'autres sur le site (bâtiments, plateforme etc). Quel que soit l'usage qui se dessine pour cette chaudière, la priorité va à la création d'emploi, même si cela doit prendre un peu de temps.

On peut regretter l'excès de sensationnalisme journalistique pour le « Jemini dépose le bilan » du 24 décembre 2012. Excès parce que le dépôt de bilan s'inscrivait dans une continuité logique d'une information déjà connue. Le Groupe en difficulté s'est séparé de dirigeants trop gourmands, de locaux éparpillés trop coûteux  Toutes les mesures utiles ont été prises depuis l'été 2012 jusqu'à aujourd'hui, et le dépôt au tribunal pour l'étalement de la dette n'est que l'aboutissement afin que les porteurs d'argent frais aient l'assurance que leur apport contribue au redressement et au renouement avec les bénéfices et non à renflouer les banquiers.

Regardons l'avenir. Dans ce contexte difficile, le début de la construction de l'usine de bouchons créoles montre l'attractivité de notre territoire, situé tout près du noeud autoroutier du Mans, un des carrefours de l'Europe de l'Ouest. Dès que la crise passera, nous serons aux premières loges. Il faudra être prêts. C'est pour ça que je me satisfait qu'enfin le début des travaux de la ZAC du Cruchet pointent à l'horizon du second semestre 2013.


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