jeudi 3 mai 2012

Entre deux tours

Je comprends les propos tenus par François Bayrou, et qui resteront comme historiques. C'est ensuite à chaque électeur de se déterminer en conscience.

Il y a des deux côtés des risques graves pour le pays. Pour l'un c'est son parti avec ses éléphants qui m'inquiète, un parti qui possèdera tous les leviers du pouvoir après le 6 mai, pour l'autre c'est le candidat populiste et infantile qui m'effraie.
Le non choix est-il une option ? Beaucoup ne le comprendraient pas, disant que ce n'est pas courageux.
Moi je pense que c'est le système présidentialiste de la Vème république qui est une folie et qu'il faudrait refuser de jouer le jeu de cette élection présidentielle. Il aboutit à cliver autour de deux personnalités qui auront tout pouvoir. Mais nul ne concentrera autant les pouvoirs que ne l'a fait le président sortant.
J'aurais beaucoup moins de mal à me déterminer si nous étions dans un système où le Parlement avait beaucoup plus de prérogatives. Je pourrais alors me dire : « aucun des deux candidats n'est idéal, mais c'est le Parlement qui agira par la qualité de son travail et son pluralisme, c'est lui qui soutiendra ou non tel gouvernement. Tel ou tel candidat Président ne sera pas forcément à lui seul une catastrophe, il ne choisira pas seul le 1er Ministre et tous les plus grands personnages de l'Etat. ». Pour le moment, notre réalité française n'est pas celle là.
Il n'y a pas un pays démocratique dans le monde qui donne autant de pouvoir à une seule personne. C'est une folie monarchique à laquelle les français de 1789 auraient répondu par une Révolution.
Espérons que le prochain Président de la République aura perçu le mouvement de colère des électeurs au premier tour comme un élément justifiant davantage encore la nécessité de réforme des institutions.

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