En ce 14 juillet 2009, nous célébrons la liberté des citoyens. Notre célébration est bien française, à la date anniversaire de la prise de la Bastille. Mais les droits de l'homme sont reconnus comme étant universels. C'est une fierté pour les français, qui certes n'en sont pas les inventeurs, mais qui ont su en être les acteurs, et des portes parole, parfois brillants.
Mais ce rôle là, la France l'a de moins en moins. Bien souvent elle se tait. D'autres grands pays travaillent alors dans le même sens, et nous rappellent que nous avons du souci à nous faire si nous voulons conserver notre rôle premier dans ce domaine.
Ainsi, dans l'attitude vis à vis de la Chine au Tibet, c'est L'Allemagne qui a été plus courageuse que la France. N'oublions pas que c'est aussi cette année le 60ème anniversaire de la Constitution fédérale allemande. Un très grand pays ! Un grand texte, un grand système juridique de respect du droit !
A ceux qui seraient inquiets pour notre capacité à incarner les droits de l'homme aujourd'hui. Je veux dire que par bonheur, nous n'avons plus nous mêmes la liberté d'être des ennemis de la liberté. En effet, notre très forte implication dans les institutions internationales, nous oblige à être de bons élèves en la matière. Nous ne sommes plus les maîtres mais des élèves comme les autres !
D'abord, en tant que membre de l'UE nous avons l'obligation de respecter, non seulement toutes les libertés à finalité économique, mais aussi les droits fondamentaux européens. Car, nous sommes tous, les 27, aussi membres d'une autre organisation connexe dont nous fêtons cette année le 60ème anniversaire, et qui a une extraordinaire importance pour les juristes.
Le Conseil de l'Europe a été créé il y a soixante ans en vue de réaliser une union plus étroite entre ses membres. Son principal objectif consiste à sauvegarder et promouvoir les droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit. L'année 2009 offre l'occasion de commémorer cet anniversaire et de se tourner vers l'avenir et les défis qui l'accompagnent.
Il faut être fiers que cette Organisation, qui réunit 47 Etats membres, ait défendu et promu les droits de l'homme et les libertés fondamentales depuis six décennies. Sa réalisation la plus importante demeure la Convention européenne des droits de l'homme, à laquelle est associé un mécanisme de contrôle sans équivalent, la Cour européenne des droits de l'homme, qui garantit les libertés et les droits fondamentaux de 800 millions d'Européens et fête également cette année son 50e anniversaire.
Le Conseil de l'Europe a défendu et développé l'Etat de droit par le biais de plus de 200 conventions élaborées par ses Etats membres dans un processus de coopération, ainsi que par le soutien qu'il accorde à l'indépendance et à l'efficacité de la justice au sein des Etats membres et la lutte qu'il mène contre des phénomènes tels que la corruption, la criminalité organisée et le blanchiment d'argent. L'Organisation relève sans cesse de nouveaux défis.
C'est l'Europe qui a voulu cet édifice. C'est elle qui nous protège aujourd'hui, même contre nous-mêmes. C'est important, de le savoir, un paramètre parmi d'autres, lorsque l'on se trouve comme cette année en renouvellement de nos députés européens, et d'ailleurs à chaque fois que nous avons la chance de pouvoir voter, si nous ne voulons pas qu'il y ait un jour un autre André Terroy qui viennent perdre sa vie à Ecommoy.
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