Pour la première fois de son histoire, le renouvellement des dirigeants de l'Association des Maires de France (AMF), a fait l'objet la semaine passée d'un affrontement entre deux listes de candidats. Autrefois, cette association coadministrée par le RPR/UMP et un peu le PS entretenait un consensus pour la défense des communes sans dénigrement excessif des décisions gouvernementales. Mais à partir du quinquennat Hollande, l'AMF, toujours plus à droite, est devenue une représentante de l'ancien monde, en résistance de toutes les transitions (économique financière et écologique). A partir de 2017, elle est devenue une résistante au macronisme, puisque elle ne comportait aucun élu Larem. (voir Congrès des maires de la Sarthe 2017 !). Dans ce contexte, on se satisfait de voir en 2021 que la liste "apolitique" de centristes pour l'élection nationale à la présidence de l'AMF a obtenu 40% des voix face à la coalition hégémonique LR/PS. Dans la foulée, la presse nationale a publié dimanche une tribune de maires favorables à la continuité de la politique pratiquée depuis 2017 à l'égard des communes. Je suis fier de faire parti des plus de 600 qui ne sont pas dans le dénigrement instrumentalisé.
"Pour un second quinquennat des Territoires
Il y a bientôt cinq ans, les Français choisissaient comme Président de la République un homme qui, pour la première fois depuis le Général de Gaulle, n’avait jamais été élu, encore moins exercé de responsabilités locales.
La critique facile a consisté dès lors à dépeindre Emmanuel Macron comme hors-sol, déconnecté des territoires et ne comprenant pas la France profonde.
Ce n’est ni ce que nous avons perçu de lui ni ce qu’expriment ses déplacements ni ce que traduit son action.
Au contraire. A notre place, dans l’exercice de nos responsabilités nous pouvons clairement dire que le quinquennat qui vient de s’écouler a été favorable aux territoires et aux communes.
Oui, pour nous, élus locaux de l’Hexagone, de la Corse et des Outre-mer, venus de tous les bords politiques et n’ayant souvent aucune étiquette, le compte y est.
C’est pourquoi, au moment où se tient le dernier Congrès des maires de ce quinquennat nous souhaitons affirmer notre soutien à la réélection d’Emmanuel Macron, s’il venait à être candidat.
Ce soutien ne poursuit aucun intérêt partisan, il est d’intérêt général. Nous voulons tout simplement poursuivre la relation de confiance qu’en cinq ans, nous avons pu tisser avec l’Etat.
Nous voulons continuer d’être associés aux grands moments de la vie du pays comme nous l’avons été au moment du Grand Débat national en mettant à disposition des cahiers de doléance et en organisant des réunions citoyennes, durant la pandémie en mettant en place des campagnes de test puis de vaccination et récemment avec le plan de relance, que nous contribuons à déployer.
Nous voulons continuer à avoir de la visibilité pour faire aboutir nos projets. Après cinq ans de folie réformatrice et de course au gigantisme avec les grandes régions, ce quinquennat a en effet permis à nos collectivités de trouver leur rythme et de mieux servir nos administrés. Après une baisse de dotations de 13 milliards d’euros entre 2012 et 2017, nous avons pu, avec la sanctuarisation de la dotation globale de fonctionnement et le développement des dotations d’investissement, respirer sur le plan financier et agir concrètement. Nous savons pouvoir compter sur le Président de la République pour poursuivre dans cette voie.
Nous voulons que l’Etat assume pleinement sa mue d’une logique de contrôle à une logique de soutien, d’un Etat prescripteur à un Etat accompagnateur. La création de l’Agence nationale des territoires, qui nous permet de disposer d’un soutien en ingénierie, va dans le bon sens, tout comme l'augmentation du budget de l'ANRU de 5 à 12 milliards d'euros. De même, les différents plans - Action cœur de ville, petites villes de demain, agenda rural, qui ne partent pas des bureaux parisiens mais de nos projets de terrain et ont déjà changé la vie de milliers de nos administrés, méritent d’être développés.
Nous voulons d’un Etat qui continue de nous comprendre, de prendre en compte nos aspirations et de faciliter nos vies. Loin du bavardage législatif qui avait cours depuis longtemps, la loi « 3DS » que nous avons co-construite va ainsi nous permettre d’agir plus efficacement. De même la loi « engagement confiance et proximité » va concrètement nous permettre de nous engager davantage. Nous croyons aussi au principe de différenciation que ce quinquennat a commencé à explorer et qui doit nous permettre demain d’adapter l’action publique à la réalité et aux spécificités de chaque territoire, de faire du « sur-mesure ».
Un maire sait qu’une action efficace ne peut se construire que dans la confiance et dans le temps long.
Pour relever les défis immenses qui sont ceux de la Nation – réindustrialisation, poursuite du désenclavement de nos communes, construction de logements, préservation de nos paysages et réussite de la transition écologique, nous avons besoin de continuité et de stabilité.
Parce que, nous voulons d’un nouveau quinquennat des territoires, nous voulons d’un second quinquennat d’Emmanuel Macron."
En ce qui concerne Ecommoy, jamais nous n'avons eu autant d'aides financières pour accompagner nos investissements que depuis ces dernières années.
Sébastien GOUHIER
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