Lors du dernier conseil municipal, la tête de liste de l'opposition, Muriel FIEZ a interpellé la municipalité parce qu'elle était saisie par des "opposants à l'abattage des sequoias". Posant tout un tas de questions qui montraient surtout sa méconnaissance du dossier et son absence aux réunions de travail des élus municipaux, la conseillère de "Agir Vraiment pour Ecommoy" s'est heurtée à des réponses cinglantes de la part de la majorité.
Lundi dernier, les élus municipaux ont eu une fois de plus droit à l'exposé des arguments anti abattage des sequoias véhiculés par quelques activistes. Nous n'avions pas songé que les combats du GNSA seraient relayés au sein du conseil municipal par des personnes qui ne se sont jamais émues de la situation des sequoias alors que cela fait 5 ans que nous préparons ce projet dans nos commissions, nos réunions publiques, nos séances plénières. Mais Muriel FIEZ l'a fait. On sent que les municipales se rapprochent.
Dès 2021, l'étude de faisabilité version finale (l'étude a démarré en 2019) qui a été communiquée et discutée avec les conseillers municipaux à l'époque indiquait page 29 que les sequoias seraient forcément abattus.
D'ailleurs, un sequoia avait déjà été coupé par la mairie de Paris à cette adresse en 2015, sans que cela n'émeuve personne. Il en reste deux, et la municipalité a fait tout son possible pour préserver les arbres qui pouvaient l'être.
Mme Fiez a donc fait état des arguments du GNSA qui aurait compté "600 places de stationnements disponibles en centre ville pas loin du projet", afin de tenter d'étayer l'argument selon lequel le projet pourrait bien se passer de 22 places de parking. Nous avons répondu que ce chiffre était à peu près aussi honnête que les 3000 ans de vie possible des sequoias annoncés sur les tracts du GNSA ...
Selon le propos de Mme Fiez, le chiffre des stationnements résulte d'une étude conduite par la mairie il y a quelques temps. Nous avons retrouvé cette étude, elle mentionne 319 places sur les différents parkings publics du centre ville. Pour parvenir à 600 places disponibles, il faudrait que les habitants d'Ecommoy ne mettent plus leurs autos dans les rues et que personne ne vienne plus faire de courses ou de démarches en ville ...
L'argument tronqué de la pétition
Surtout, Muriel Fiez s'appuie sur l'expression d'une opposition d'un grand nombre d'écomméens qui auraient signé une pétition de 170 noms ! Effectivement le GNSA nous a remis une pétition en main propre lorsque nous les avons reçus pour discuter le 13 mars dernier. Le score de la pétition est bien faible quand on considère que la mobilisation du GNSA à Ecommoy remonte à septembre 2024 et surtout vu la question posée :
"Dans le cadre d'un projet de ludo-médiathèque à Ecommoy, notre souhait serait une préservation totale des deux sequoias restants et l'alignement d'arbres (tilleuls entre autres) présents sur le terrain, avec un engagement fort de leur protection lors des futurs travaux".
Evidemment qu'on signe ça, présenté ainsi, quand on ne sait pas ce que le projet municipal implique...
Le plus embêtant pour Mme Fiez, c'est que la municipalité s'était préparée pour exposer au conseil municipal l'analyse de la pétition :
Pétition sequoias |
75 signatures d'écomméens sur 5000 habitants ? Et encore... Mme Dominique V a signé deux fois avec deux adresses différentes (le lieu dit, puis l'adresse numérique). Jean-Pierre Guyot a signé deux fois. D'ailleurs notre JP a fait signer une vingtaine de membres de sa famille sur Ecommoy et Marigné-Laillé. Il n'est pas le seul activiste à avoir fait signer ses enfants, c'est de bonne guerre. Ces personnes imaginent-elles que les élus ne lisent pas les documents qu'on leur adresse ? Il faut croire, car nous avons aussi la signature d'un enfant de 4 ans, et même la signature d'au moins une personne inventée. Nous vous laissons apprécier :
On recherche Pasticia RICARD, 1 rue de la goute. Sa signature nous inquiète. |
Enfin, tout ça pour dire qu'il n'y a pas de quoi impressionner les élus de la majorité. La majorité a d'ailleurs des remontées terrain très différentes. Lors de la réunion des commissions et des associations à la salle polyvalente le 17 mars, à laquelle étaient invités les propriétaires voisins immédiats du projet, les inquiétudes clairement exprimées ont été le manque de stationnements qui s'aggraverait dans la rue, et le cout d'entretien éventuel des sequoias. Parmi les 40 personnes présentes, pas une seule n'a questionné les arguments de la mairie expliquant le choix d'abattre deux sequoias, tout en renonçant à abattre le calocèdre au prix de 5 places de parkings perdues.
Ce que les habitants comprennent très bien, Muriel Fiez et le GNSA ne le comprennent pas apparemment. La population locale est vieillissante et largement dépendante des automobiles. La commune a besoin d'activités en centre-ville et de stationnements, car elle se densifie. La ludo-médiathèque en aura besoin car elle sera lieu de travail de 5 employés, lieu de rencontre chaque semaine pour les personnes qui viendront au cinéma, à la ludothèque chargées de boites de jeux etc. La dépendance à l'automobile reste vraie en milieu rural, même si ça ne plait pas aux écolos radicaux. J'aime mieux écouter mes administrés que les sirènes opportunistes qui n'hésitent pas à voter contre les demandes de subventions de la commune formulées pour le projet. Le GNSA a écrit au Département pour nous saboter nos demandes de subventions.
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Réunion du 17 mars 2025 avec les associations et riverains |
Sébastien GOUHIER
1 commentaire:
Tous les arguments de M.Gouhier sont très justes. Le projet est solide, solidaire, va créer un lieu d'échanges, de partages, de connaissances, qui manque cruellement à notre ville aujourd'hui.
Des citoyens se sont investis dans ce projet : ce n'est pas qu'un projet d'élus.
De plus la végétalisation des abords a été bien pensée. Il est triste de voir que la démagogie prend de plus en plus de place dans l'espace politique qui perd ses lettres de noblesse à cause de quelques élus qui ne voient que leur intérêt personnel et en oublie l'essence même de leurs actions : le bien être commun.
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