lundi 4 décembre 2017

Validation de la mise en séparatif des réseaux d’eaux usées et de pluvial.

L’étude de schéma directeur d’assainissement collectif, obligatoire depuis 2010, avait pris du retard pour différentes raisons, le manque de pluviométrie depuis 2016 n’aidant pas à réaliser certaines mesures. Finalement, le conseil municipal a approuvé le rapport définitif valant schéma directeur avant que la compétence assainissement ne bascule dans les responsabilités intercommunales.


C'est une décision historique pour nous parce qu’est enfin tranchée une question que la commune n’a pas su autrefois régler : la réalisation du réseau séparatif intégral sur le centre bourg. En effet, face à un diagnostic en demie-teinte quant au réseau existant, le tout séparatif est la seule alternative à nos problèmes de pollutions des milieux écologiques qui surviennent en cas de pluies importantes. Les conclusions du rapport établi par EF Etudes sont claires. La saturation des réseaux par les eaux de pluie provoque des pollutions. « Les apports liés à la météorologie s’expliquent en grande partie par la présence de réseau unitaire. Toutefois, les mesures ont permis de mettre en évidence une réaction à la pluie sur le réseau séparatif existant. Celle-ci s’explique par la présence de raccordements non conformes (mauvais branchement EP vers EU), de drains raccordés au réseau EU ou de défauts d’étanchéité de la structure de collecte jouant elle-même le rôle de drain. De plus, lors des fortes précipitations, les débits collectés sont supérieurs à la capacité du poste de relevage en tête de station, il se produit par conséquent une mise en charge du réseau situé en amont de la station d’épuration ». Le ruisseau Moque-Souris qui jouxte la station doit atteindre la qualité « bon état » d’ici à 2021. Or, le rejet de la station a un impact significatif sur la qualité du cours d’eau en particulier sur le paramètre phosphore.
Il faut construire un nouveau réseau dans lequel passeront les eaux usées, et utiliser l’ancien réseau pour le pluvial. Ainsi, notre station d’épuration ne sera plus saturée par les eaux non usées « parasites » (eaux de gouttières et eau de nappe). En effet, à partir de 2018, la Communauté de communes devenue compétente, lancera une étude de faisabilité précise qui analysera la situation de chaque habitation en ville afin de déterminer comment les raccordements conformes pourront s’effectuer. Les travaux seront lancés en 2019 pour deux à quatre ans.
Il devrait en coûter autour de 720 000 euros HT pour la construction du réseau séparatif, place de la République, rue des promenades, rue Carnot, rue Gal Leclerc, rue H. Boullard, rue V. Hugo, et partie de rue Albert Guillier, pour environ 3,3 km de linéaire (10% du réseau actuel est unitaire). Il faudra en parallèle d’ici cinq ans construire à la station deux bassins de roseaux supplémentaires estimés à 286 000 HT. Ces investissements sont subventionnables à 40% par l’Agence de l’eau (Etat). Par accord avec la CCOBB, la commune transfert les excédents importants de son budget (532 000 euros) et une situation financière très saine, sans emprunt en cours. En outre, sans attendre, la commune a réalisé des investissements urgents sur la station fin 2017 pour un montant de 90 000 euros (voir ci-dessous).
Les travaux futurs se financeront par les redevances des abonnés. Au sein de la CCOBB, des tarifs différents continueront à s’appliquer selon les communes de résidences pendant un certain nombre d’années. Le schéma directeur estime que la station d’épuration pourrait rester en service encore une dizaine d’années avant que la construction d’une nouvelle soit nécessaire. Nous avons l’assurance que la CCOBB accomplira cette nouvelle mission avec réactivité parce que les services de la police de l’eau de l’Etat sont prêts à faire pression pour que les choses avancent vite.

Les travaux en cours à la station d’épuration :
Pour un montant de 90 000 euros TTC selon devis de SUEZ, sont réalisés : la reprise des conduites de refoulement à l’intérieur du poste principal, la fourniture et la pose de trois débitmètres sur les canalisations de refoulement alimentant le tamis, la reprise de la canalisation d’extraction des boues vers les lits de ryzophites, le renouvellement du canal de sortie, l’asservissement des préleveurs d’entrée et de sortie, la pose d’une sonde sur le clarificateur, et  la création d’une surverse sur le bassin tampon. A cela s’ajoutent des travaux de mise en sécurité de la station pour les personnels qui y travaillent un peu plus de 13 000 euros confiés à l’entreprise MASUP d’Ecommoy.

Tous les réseaux seront bientôt refaits à neuf quartier Branjeon Jouberdier.
Les espaces communs de ce lotissement dans ce quartier date des années 70 et il a mal vieilli. La rue du Jouberdier quant à elle, n’a jamais été équipée de trottoirs… Les habitants ont donc découvert avec satisfaction le projet communal rendu possible depuis que le lotissement est entré dans le patrimoine communal en 2012. Rue du Jouberdier et rue J. Brangeon les entreprises retenues pour les travaux vont démarrer le chantier la semaine du 8 janvier. Il s’agit de Citéos pour la partie éclairage public et de Colas pour la voirie et les réseaux. Le coût des travaux s’élève à environ 380 000 euros TTC répartis comme suit :
14 000 pour l’éclairage public
152 000 pour la voirie
67 000 pour le pluvial
103 000 pour l’assainissement
65 000 pour l’eau potable

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