jeudi 6 février 2014

Du rapport à l'autorité

Sur les sites adverses, on s'offusque beaucoup de la sévérité des autorités municipales d'Ecommoy. Et l'on en fait un argument de campagne électorale, car il faut que la police "traite les écomméens avec davantage d'humanité".



Il est vrai que le rapport à l'autorité est quelque chose que l'on apprend dans l'enfance, et que l'on est amené à inculquer aux autres dès le plus jeune âge. Hélas, le message a souvent bien du mal à germer chez certains, qui a leur tour à l'âge adulte se trouvent incapables de doser cette première exigence de la vie sociale.

Soit, deux femmes que tout oppose. L'une d'elle ne voit dans l'uniforme de police qu'un costume de scène que l'on peut effeuiller en musique. L'autre, au contraire, pallie à l'absence de charisme par un autoritarisme presque maladif. Ce sont des questions assez personnelles, mais le problème est qu'elles visent toutes les deux la fonction de maire, officier de police judiciaire, officier d'état civil, "premier magistrat communal" comme l'on dit. Alors, à qui faut-il confier le rôle de premier magistrat dans la tendance croissante de manque de moyens de la gendarmerie nationale ?

Dans le contexte d'Ecommoy, il se trouve qu'il y a une forte attente de lutte contre les incivilités, parce que la commune a longtemps été moins passante qu'à ce jour, et la population regrette la courtoisie d'antan.
La ville est depuis quelques années déjà le lieu où se croisent de nombreux nouveaux arrivants, parfois présents seulement quelques années, ou même quelques mois (150 nouveaux foyers chaque année en moyenne). Et surtout, elle est traversée parfois en trombe par les habitants des gros bourgs voisins qui eux aussi sont de plus en plus nombreux et pressés.

Il vaut mieux prévenir que punir. Là dessus nous sommes d'accords. Encore faut-il que les citoyens acceptent d'écouter et de tenir compte des avertissements, et aient le respect de l'autorité. Or, on constate que les citoyens ne comprennent souvent que lorsqu'ils se font taper sur les doigts. En tout état de cause la devise préférée de beaucoup de français reste "pas vu, pas pris".

La police d'Ecommoy a pratiqué de nombreux avertissements depuis son recrutement en 2011.

Alors, par exemple que chacun devrait connaître le code de la route et savoir que l'on ne peut pas s'arrêter le long d'une bande jaune, même en restant dans son automobile, car les bandes jaunes signalent un DANGER potentiel, à proximité d'un carrefour par exemple, certains conducteurs ont besoin d'une petite tape sur les doigts.

L'Etat a parfaitement compris cette situation, et c'est pourquoi il dote toutes les forces de police du pays des moyens techniques de contrôle qui ne permettent plus de compter sur la technique "pas vu pas pris", puisque partout désormais, on ne sait pas si l'on a été vu lorsque l'on commet des infractions (radar embarqué, caméra etc), alors que d'avoir été vu suffit à être poursuivi.

Que des candidats aux élections promettent de travailler à l'ancienne méthode du "j'ai le temps de me sauver quand l'uniforme approche", alors qu'il ne sera bientôt plus fabriqué de carnets à souche en France, c'est de l'ignorance ou de la démagogie. Tout sera bientôt électronique, c'est aux citoyens de mieux se comporter.

Les agents de police et les ASVP municipaux sont assermentés par le tribunal et par la préfecture. Ils prennent des clichés en plus de leurs constatations visuelles. Ils ne dépendent pas du maire quand ils sont confrontés à des comportements dangereux sur le terrain. C'est au procureur de la République qu'ils rendent compte.

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