lundi 9 décembre 2013

"L'ignorance fait foi de courage et la médisance avance comme une armée invincible, car si le dénigrement peut être combattu, il ne meurt jamais", Patrick Banon, in Flavius Josèphe

Jean-François Laffont a donc choisi d'officialiser son engagement auprès de Rachel Beucher pour les élections municipales.
Ce n'est une surprise pour personne, puisqu'il a distribué des tracts pour Jérôme Mauny puis pour Rachel Beucher depuis un an déjà.



Le fait qu'il soit venu s'inscrire sur les listes électorales à Ecommoy récemment le laissait entendre, étant donné qu'il n'y habite pas.

Mais sa motivation semble compenser la distance.

En effet, il déclare d'abord "s'engager pour poursuivre l'action de son père". Là forcément, des questions se posent. Quelle a été l'action menée par son père ? N'ayant jamais été candidat ou élu, doit-on penser qu'il menait une action politique au cours de ses consultations médicales ? Quelle a été son action il y a 10 ans lorsque sa retraite et celle du Dr Deslandes approchaient ? Lorsque dans la même période, les Dr Hefty et Dr Mijon cessaient leur activité de médecin de ville ? Et lorsque le couple de dentistes M. et Mme Amphoux approchaient eux aussi de la retraite ? A-t-il œuvré pour la création d'un regroupement et le développement des professions de santé qui étaient en train de disparaître  ?
A moins que l'action de référence à laquelle il est fait allusion, soit le fait d'avoir tout simplement donné leur préavis aux jeunes médecins qui travaillaient avec lui en 2008, lorsqu'il a pris sa retraite, en disant à la mairie : "maintenant débrouillez-vous de leur trouver des locaux sous quelques semaines".
Curieuse action, car en vérité le Dr Alain Laffont a toujours été contre tout portage public de création d'une maison de santé. En revanche, pour son successeur, il n'est pas choquant que la collectivité finance des études, des voiries des réseaux et l'acquisition de terrains, voire apporte des subventions pour un projet purement privé qui ce serait inscrit dans un nouveau quartier, le fameux quartier Muras Soleil. Le seul projet acceptable pour lui était jusqu'à récemment une implantation concertée dans un quartier pavillonnaire... (voir mon billet du 30 janvier 2011)

Cela nous amène à évoquer le fameux "projet de l'ancienne municipalité" qui devait se situer dans le nouveau quartier (toujours pas lancé 6 ans plus tard) Muras Presbytère.
Selon l'opposition municipale que rejoint JF Laffont, le projet était bouclé, et c'est la nouvelle municipalité qui aurait fait barrage. Là, les mensonges ou les ignorances de JF Laffont se font jour.

1ère affirmation : la nouvelle majorité a fait capoter le projet de l'ancienne municipalité

"Une dentiste a choisi de s'exiler après avoir constaté que ça n'allait pas avec la nouvelle majorité" avance le Dr JF Laffont.
Curieux, car depuis 2006 il n'y a plus qu'un seul dentiste à Ecommoy, un homme. Le document que nous reproduisons ici est intéressant.





Il s'agit d'un compte rendu de réunion rédigé par Bernard Huron, directeur adjoint de la mairie, responsable du service urbanisme, pour une réunion qui s'est tenue le 6 mars 2008, exactement 3 jours avant les élections municipales ! Cette réunion a du avoir lieu le soir. On découvre que dans la même journée du 6 mars, les promoteurs du projet et la mairie sont allés pour la première fois rencontrer les services de l'Etat. Deux semaines auparavant, ils avaient enfin pris contact avec les services de la DDAF (après plusieurs années de contact avec la mairie et des propriétaires privés). Ils ont donc quelques jours avant les élections découvert que les autorités compétentes (Architecte des bâtiments de France, et CAUE de la Sarthe, et Police de l'eau) ont émis des exigences fortes et très onéreuses pour l'urbanisation du soi-disant projet bouclé : déplacement d'une partie du parking du presbytère, constructions denses à réaliser sur le parking et le long de la rue du Clos-Renault, création d'une liaison douce.

L'adjointe à l'urbanisme qui a conduit la réunion, Mme Flandrin, a pris soin de préciser que c'était une réunion pour prendre connaissance des souhaits de chacun, et que rien n'était encore décidé. Résultat de la réunion, face aux difficultés énoncées, les professions de santé s'installeraient plus loin dans la zone, dans la partie pavillonnaire ( en clair, ça veut dire dans la pente à 8% toute proche du lavoir, et d'une zone humide purement ignorée.). Voilà comment un projet était "bouclé", on devrait dire bâclé, le 6 mars 2008, et pour cause...d'urgence électorale.

La liste des personnes invitées à la réunion ne mentionne que le seul dentiste de la commune M. Bruneau. La mairie n'a jamais entendu parler d'autres dentistes voulant intégrer le projet. Or, s'il avait été bouclé, cela aurait dû être le cas. Ce que rapporte JF Laffont relève donc du dénigrement et de la calomnie, ni plus ni moins.



2ème affirmation : le maire a dit qu'il était impossible de construire derrière le presbytère.

JF Laffont fait dire au maire une chose qui est un mensonge, et ensuite il précise que le promoteur Nexity a démenti. Forcément, le promoteur ne peut que démentir puisque ce qui est colporté par JF Laffont est inexact, logique...

JF Laffont précise ensuite en parlant de "faisabilité".

Alors parle-t-on de constructibilité ?
Selon JF Laffont : "comme par magie les terrains sont devenus constructibles aujourd'hui pour y établir des logements sociaux". .. Il ignore les subtilités des procédures d'avis obligatoire des architectes des bâtiments de France en périmètre protégé comme l'est le centre bourg d'Ecommoy en raison du classement de l'église. Il est un fait que le projet de l'ancienne municipalité menée en bateau par Nexity ne plaisait pas du tout à l'ABF. Quelques années plus tard, un projet de logements présenté par Sarthe Habitat sur une parcelle considérablement réduite par rapport au projet Nexity, a reçu un avis favorable du même ABF en effet, parce qu'il a pu profiter de beaucoup d'études supplémentaires réalisées par la mairie depuis 2008.

Ou alors parle-t-on de faisabilité économique du projet ?
Nexity aurait indiqué que le projet était viable mais qu'il était impossible de travailler avec la mairie. Quelles preuves ou précisions donne JF Laffont ? Aucune. Nous, nous disposons d'un compte rendu de réunion qui relate le désengagement de Nexity et ses raisons.   Croyez-vous que le promoteur va admettre spontanément qu'il a déguerpi parce que le projet n'était pas du tout aussi juteux qu'il l'avait imaginé ? Ira-t-il admettre que pour que son projet se fasse, il eût fallu que la commune s'engage à mettre la main à la poche pour compenser tous les surcoûts dus aux ouvrages de déplacement du cours d'eau, pour répondre à toutes les exigences de l'ABF (une passerelle avec ascenseur pour les piétons) ?  Alors oui effectivement, il est peut-être plus difficile de travailler avec des élus qui ne se laissent pas endormir par des promoteurs, avec des élus qui n'augmentent pas les impôts, et qui n'augmentent pas la dette...
Le document reproduit ici, un compte rendu d'une réunion mairie et profession de santé le 29 septembre 2008, montre que Nexity s'est désengagé pour raisons économiques.


Il faut aussi savoir que le chargé de mission de Nexity pour ce projet à Ecommoy a été licencié fin 2008 ... L'opposition a peut-être déjà oublié la crise démarrée très violemment en 2008... Pas nous.
Nous avons mené le bateau municipal pendant ces années, en faisant face à la dette toxique et aux contrats dispendieux laissés par l'ancienne municipalité que dirigeait Mme Beucher. Nous en sommes sortis la tête haute sans qu'il y ait aucune répercussion sur les contribuables d'Ecommoy.

Après 2009 et le départ de Nexity, une fois une partie des terrains achetée par la commune, le redimensionnement du projet derrière le presbytère pour accueillir les professions de santé eut été possible, mais les médecins ont commencé à montrer des divergences sur le problème d'être propriétaire ou locataire. Se dessinait l'idée que la mairie allait devoir construire. Ce n'était donc plus du tout le même projet cette fois !!!
Mais cependant, nous avons décidé d'y travailler tout au long de l'année 2009. Evidemment aucun promoteur privé n'était intéressé. Nous avons fait appel à Sarthe Habitat. Or, à la fin de l'année 2009, l'analyse est livrée implacable. Elle est relatée dans un compte rendu de réunion de travail du 16 octobre 2009.



On y lit que "pour rester dans des coûts raisonnables, le cabinet médical doit comporter des logements à l'étage. Compte-tenu des délais administratifs pour avoir des autorisations de réaliser des logements sociaux, ceux-ci ne pourraient être mis en service avant 2012.



C'est alors que le scenario de Grand Maison est apparu la meilleure chose à faire pour répondre à l'intérêt général, des locaux livrés plus rapidement, sans aléa de temps ni de coût. Plusieurs articles de presse datés de 2010 l'attestent. Ces mêmes articles contredisent le troisième mensonge de JF Laffont.



3ème affirmation : "C'est le maire qui nous a poussé en dehors du centre"

C'est la plus facile à contredire de toutes les contre-vérités colportées. Il suffit d'une part de relire toutes les déclarations publiques municipales depuis 3 ans, parues dans la presse.

Dès les colonnes du 19 février 2010, pour répondre aux premières attaques virulentes de JF Laffont, des membres de la municipalité ont indiqué à Ouest France, que le site de la bibliothèque municipale proche de Grand Maison pourrait accueillir des activités de santé complémentaires. Dans Le Maine-libre du 28 janvier 2011, le maire indique "il y aurait même de la place pour des professions de santé qui souhaiteraient investir dans le même secteur, à deux pas de la Grand'Maison".
Le Maine-Libre du 15 novembre 2012 rapporte une initiative municipale visant à faire des propositions en centre ville aux kinés et aux infirmières ainsi qu'à JF-Laffont. L'article s'intitule "un projet que la mairie souhaite aider".



De fait, c'est le maire qui a pris l'initiative d'écrire au groupe des frondeurs pour organiser une réunion de travail afin de les aider à trouver une implantation en centre ville. Les courriers sont reproduits ici. La rencontre a eu lieu le 13 novembre 2012.



JF Laffont n'est évidemment pas venu discuter avec la mairie, puisque depuis fin 2009, comme il le revendique, il n'a plus jamais daigné répondre au moindre courrier de la mairie, ou à la moindre invitation. En revanche, aux kinés et aux infirmières, une piste très porteuse a été proposée, sur les terrains de la famille Blouère, rue de la Tombelle. La mairie soutient en effet un projet immobilier privé d'un professionnel du vieillissement de la population sur ces parcelles. Le promoteur a pour architecte le même que celui que les kinés et JF Laffont ont contacté pour leur projet privé. Il était donc facile à tous de s'entendre...
Mais la mairie a appris quelques temps plus tard, que le Dr JF Laffont préfère de toute façon s'installer du côté de HyperU. Témoignage sera donné à la presse que cette décision venait de JF Laffont, et a été acceptée par les kinés qui disent n'avoir aucun besoin d'être installés en ville.

Alors qui en réalité pousse à aller s'installer à côté du Lidl ?



4ème affirmation : La Grand Maison serait une coquille vide, ou le sera à terme, une Arena

JF Laffont n'a jamais mis les pieds dans la Grand Maison ces 6 dernières années. Il ne connaît pas le projet. C'est pour cela qu'il parle d'une maison de santé sur 3 niveaux, et d'un coût de 2 Millions d'euros, alors que ce n'est pas le cas.
Pourtant, il lui serait facile de s'informer, s'il adressait encore la parole aux 3 autres médecins de la commune qui ont accepté d'entrer dans le projet Grand'Maison.
Ignore-t-il aussi que la pédicure-podologue a donné son accord pour exercer dans la Grand Maison ?
Ignore-t-il que l'Agence Régionale de Santé collabore avec la mairie sur le projet de la Grand Maison ?
Ignore-t-il que la commune propose les cabinets clef en main, sans aucun aléa de charges de fonctionnement pour les occupants ?

Le site municipal va ouvrir le 1er mars 2014 avec 7 praticiens permanents, et d'autres candidats pour des activités hebdomadaires sont nombreux à se positionner.

JF Laffont croit-t-il sérieusement que le départ en retraite d'un seul médecin dans 8 à 10 ans fera que la Grand'Maison sera vide ?


Dernière affirmation : Le projet privé concurrence le projet municipal

Nous ne souhaitons pas alimenter la polémique sur l'état d'avancement du projet des Kinés et de JF Laffont, contrairement à eux, nous leur souhaitons bonne chance. Nous avons toujours dit que les deux projets pouvaient se compléter. Notre priorité est de rendre service à la population, donc de faire venir des professions et des acteurs de santé qui ne sont pas déjà présents à Ecommoy, ou qui ne le seront plus à court terme : la Grand Maison peut accueillir 2 ou 3 dentistes, des consultations d'ophtalmologie, de diététicienne, de psychothérapeute. Il ne semble pas que notre démarche publique, et  leur démarche privée soient les mêmes.


Voilà, il nous semble que la preuve est faite une fois de plus que R Beucher et JF Laffont utilisent la calomnie à des fins politiques et personnelles. Du reste, chacun se souvient comment ils s'expriment avec modération, à tel point qu'il leur faut parfois ensuite se rétracter. JF Laffont avait indiqué qu'il quitterait la commune pour une autre, et il a du démentir ensuite. Quant à R. Beucher, on s'effare encore de son histoire de la Grand Maison qui a failli s'écrouler en 4 morceaux pendant les travaux.
Si ces personnes étaient plus sures d'elles, et aussi fiables qu'elles le prétendent, elles n'auraient pas à se montrer aussi virulentes. Et cela fait un long moment que cela dure.
Ce que des journalistes appellent une "piqure de rappel' parce que l'on veut toujours revenir sur le passé, nous appelons ça plutôt une rengaine, une qui risque fort de lasser les écomméens.


UNIS POUR ECOMMOY

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