L’Association nationale pour
la protection du ciel et de l’environnement nocturne (Anpcen) vient de publier,
dans le cadre de son concours Villes et villages étoilés – pour lequel les
inscriptions sont ouvertes jusqu’à la mi-septembre – une série de témoignages de
maires, en vidéo, sur les bienfaits des actions de réduction de la pollution
lumineuse. Ces dix témoignages viennent de communes « de 36 000 à 380
habitants ».
L’Anpcen publie aussi une interview de la ministre de
l’Écologie, Ségolène Royal, qui apporte un soutien appuyé aux actions de
l’association et affirme que « la réduction des nuisances
lumineuses est devenu un objectif public », qui touche « tous les aspects de la transition
énergétique » – biodiversité, économies d’énergie, santé
publique.
La lutte contre la pollution lumineuse, aussi bien en utilisant des
dispositifs qui n’éclairent pas vers le ciel qu’en éteignant, à certaines heures
de la nuit, tout ou partie de l’éclairage public, permet des économies
importantes sur le poste énergie des communes. La ministre évoque par exemple le
cas de Saumur, qui économise « 85 000 euros par an »
grâce à ces actions.
Ségolène Royal se félicite de ce qu’une politique de
réduction de la pollution lumineuse soit inscrite dans les grands projets de loi
actuellement en discussion au Parlement – projet de loi de transition
énergétique et projet de loi biodiversité. Notons toutefois que certaines des
mesures présentes dans ces textes ne rencontrent pas forcément l’assentiment des
maires. Contre l’avis de nombreux parlementaires, également élus locaux, le
gouvernement a notamment réintroduit dans le projet de loi biodiversité une
mesure qui avait été retirée du projet de loi de transition énergétique, visant
à accorder un « bonus » de DSR (dotation de solidarité rurale) aux communes
pratiquant l’extinction de l’éclairage public la nuit. Mais cette mesure étant
prise à enveloppe constante, cette augmentation de la DSR pour les « bons
élèves » correspondra à une diminution pour les autres. Ce qui ressemble fort à
de « l’écologie punitive », concept pourtant fermement combattu par la
ministre.
Le concours Villes et villages étoilés permet à l’Anpcen d’établir
un palmarès des communes les plus vertueuses sur « leurs choix et leurs
usages » en matière d’éclairage extérieur. Un label peut être
décerné à une commune si elle a une politique volontariste en la matière. Parmi
les points positifs, l’Anpcen évoque entre autres la réduction de la durée et/ou
de la puissance de l’éclairage, « l’orientation uniquement vers le
bas », «
l’utilisation de lampes jaune ou orangées », la « coupure programmée des publicités
et enseignes éclairées »…
video sur le site de l'ANPCEN
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