dimanche 28 janvier 2018

Voeux municipaux 2018 (seconde partie)


Perspectives 2018



- Disparition progressive de la taxe d’habitation.
A partir de 2018, de nombreux écomméens (83%) ne paieront plus l’intégralité de la Taxe d'habitation. Ils recevront leur feuille d’impôts locaux, avec le montant qu’ils devraient payer, mais l’Etat sera indiqué comme le payeur à leur place auprès de la commune. 30% en 2018, puis 65% en 2019, puis 100% en 2020. C’est un mécanisme de dégrèvement obligatoire pour l'Etat qui a été voté par le Parlement. Les communes sont donc assurées de ne pas perdre. Mieux, elles peuvent encore augmenter les taux, en ce cas les habitants dégrevés paieraient quelques euros représentants les augmentations, car l’Etat ne veut pas encourager et ne peut pas supporter les augmentations locales. Le problème est que cette réforme va donner à penser que les services publics sont gratuits, elle va rompre le lien citoyen/collectivité. En outre, comment accepter que 10% des habitants soient les seuls à payer cette taxe ? Avisé, le Président de la République a promis que dans trois ans, dans la loi de finances pour 2020, cette taxe sera remplacée par une autre, plus juste que ne l’était la TH. Et qui nous garantira l’autonomie financière, espérons-le.


- En ce début de 2018, la dernière partie des travaux débutera avec la démolition des structures anciennes côté allée de Fontenailles. A cet emplacement, on reconstruira en plus grand, un hall d’entrée avec bar, des bureaux pour les associations, une salle de réunion, la salle de musculation de 80m². L’ensemble sera terminé au début de l’été. Ce sera le plus gros investissement communal jamais réalisé depuis 30 ans.

-Après cela, nous nous concentrerons sur la voirie, à partir de 2018. Le 25 janvier nous aurons une rencontre au Département avec les communes de la CDC pour évoquer le problème de la sécurisation des routes dans le Belinois avec les tronçons qui nous manquent. Nous ressentons comme un abandon la décision unilatérale et sans concertation prise par le Département en 2008, de fermer la route de Pontvallain à la circulation des poids lourds, alors qu’il y avait un projet précis et budgétisé pour un élargissement de cet axe qui devait démarrer début 2009. Il nous faut une route d’Ouest en Est, pour connecter les zones d’activités et l’autoroute. Ceci s’impose d’autant plus que l’on ne peut plus nous dire que le problème sera réglé par la déviation d’Arnage-Moncé, puisque celle-ci a été définitivement abandonnée.
Concernant notre voirie communale, nous commencerons par les rues du Jouberdier et Brangeon, où nous rénovons tous les réseaux en même temps. Nous réaliserons l’aménagement complet de la rue de la charité jusqu’au camping. Il faudra commencer à agir route du Mans, les études sont en cours. Nous terminerons les trottoirs au droit de la rue de la Tombelle. Nous entamerons des réfections route du Mans. Ensuite, nous nous attaquerons à l’aménagement de la route des Guérinières, en commençant probablement par la partie la plus éloignée, afin de ne pas gêner les travaux du tourne à gauche. Quand on aura fait cela, on aura donné un aspect urbain à ce secteur, qui justifiera d’autres aménagements sur la longue voie communale qui ramène vers Fontenailles. En fin d’année, il faudra refaire la rue Albert Guillier, mais cela ne dépendra pas que de nous, car à présent nous ne pouvons plus reculer et devront obtenir au préalable que la CCOBB y réalise le réseau séparatif. Nous avions eu l'occasion de le faire il y a quelques années, mais cela n'a pas été fait.


-Début du déploiement de la télémédecine grâce au Pôle métropolitain.
Depuis plus de 10 ans, les collectivités se déhanchent, font la danse du ventre pour attirer des médecins, avec plus ou moins de bonheur. La Sarthe a su mettre en place une vraie politique de bourses d’études, d’aides aux installations, de création de maison de santé. Mais, il n’y a rien de plus, pas d’outils pour rendre le métier agréable et commode en campagne. En outre, ce qui est bientôt plus grave que le manque de généralistes, c’est le manque de spécialistes. Le syndicat mixte du Pôle métropolitain Le Mans Sarthe créé en 2014 a donc pris une initiative à laquelle le Département de la Sarthe ne s’est pas du tout attaquée car n’imaginant pas que les praticiens hospitaliers pourraient s’impliquer au côté des généralistes. Et pourtant, avec une équipe dirigeante de l’hôpital du Mans reconnue et dynamique, le lien est en train de se faire. Le Pôle a réussi a contractualiser le démarrage de la télémédecine dans notre périmètre, en commençant pas la dermatologie. L’ARS (Min de la Santé) et la Région vont apporter quelques centaines de milliers d’euros pour que nos maisons de santé, nos maisons de retraite bénéficient de l’équipement numérique indispensable aux téléconsultations.


-A partir de 2018, l’Orée de Bercé se lance dans l’écologie industrielle et territoriale : un outil d’économie circulaire pour les entreprises. Actuellement, notre modèle économique est linéaire : on extrait des matières premières, on fabrique des produits, on les consomme puis  on les jette. Ce modèle n’est pas soutenable au vu des ressources limitées de notre planète. C’est pourquoi, nous devons tendre vers un modèle d’économie circulaire. Celui-ci repose sur l’optimisation de l’usage des ressources pour en réduire les gaspillages. L’objectif est ainsi de réduire les impacts environnementaux sur l’ensemble du cycle de vie des biens et services de consommation.
Pour agir dès le début du cycle de vie du produit, plusieurs actions peuvent être engagées. L’une d’entre elles nous intéresse plus particulièrement, il s’agit de l’écologie industrielle et territoriale. En effet, dans le cadre d’un contrat avec l’ADEME, le Pays du Mans et la Chambre de commerce et d’industrie Le Mans/Sarthe s’associent avec les intercommunalités pour initier ces démarches auprès des entreprises du territoire. Les démarches d’écologie industrielle et territoriale ont pour but d’optimiser l’utilisation des ressources sur un territoire par la mise en synergie des flux de matières, d’énergie, d’eau, d’infrastructures, de biens ou de services entre plusieurs acteurs économiques. En plus de réduire leur impact environnemental, les entreprises y voient un intérêt économique. Une réunion de présentation sera proposée aux entreprises situées sur le territoire de l’Orée de Bercé Bélinois en 2018. Par la suite, des rencontres individuelles avec les entreprises volontaires permettront de recenser les flux. À l’issue de ce recensement, les entreprises engagées dans la démarche pourront identifier les synergies prioritaires qu’elles souhaiteront mettre en place parmi les résultats proposés. Quelques exemples de synergies : Il peut s’agir de la mise en place d’une collecte mutualisée de déchets, d’un contrat pour une fourniture groupée d’énergie, de la récupération du déchet d’une entreprise par une autre qui l’utilise comme matière première (exemple récurrent de la palette), etc.
2018, doit voir la mise en œuvre de projets concrets que nous envisagions depuis un moment. Les jardins partagés, le photovoltaïque, etc. Le photovoltaïque se prête en particulier assez bien à l’association des citoyens à la transition énergétique, par exemple avec la Sté citoyenne Cowatt en Pays de la Loire qui propose des investissements sur des toitures de collectivités. Je voudrais conclure par ce point : la participation citoyenne, le bénévolat. C’est une surprise vécue en 2017 et qui donne de l’espoir pour les années à venir. Effectivement, les tâches administratives dans les associations rendent le bénévolat de plus en plus difficile. Mais d’un autre côté, on voit de plus en plus des jeunes s’impliquer au côté de plus anciens, lorsqu’on leur propose des actions concrètes en rapport avec leurs préoccupations. Ainsi, la création de l’APEJE avec un jeune président, permet de mettre en œuvre l’idée que tout ne peut plus reposer sur les agents publics dans une société qui veut faire plus mais avec moins de moyens financiers pour le faire. L’APEJE va ainsi non seulement organiser une fête annuelle à l’Ecoparc le 27 mai prochain, mais surtout elle sera auxiliaire de la mairie pour les espaces verts partagés. Procédant à l’installation d’une ruche pédagogique ici, donnant conseil et coups de main éventuel pour un animal récupéré par les services techniques de là, construisant des toilettes sèches, une clôture. Dans le domaine du sport, on a vu les jeunes filles du club de foot repeindre un vestiaire aux stade des Vaugeons, on verra les membres du club de hand repeindre les longs gradins du gymnase qui n’ont pas été budgété dans la rénovation en cours. On peut aussi remercier des retraités qui ont donné du temps et de l’huile de coude pour réaliser les stands en bois du marché de Noël. C’est comme si avec le temps, avec la pédagogie, à force d’entendre que les administrations doivent faire attention aux dépenses, chacun prenait conscience que tout n’est pas gratuit, et que nos équipements publics sont notre patrimoine commun, et qu’il faut agir ensemble pour le préserver, les mettre en valeur, comme la planète. Les français sont en train de comprendre que beaucoup de choses doivent se faire dans le collectif privé, à côté du collectif public. Et ça c’est une vraie transformation de la société, afin que DEMAIN devienne aujourd’hui. Encore une fois, cela permet d’être confiant pour 2018.

1 commentaire:

alain DECUQ a dit…

Bonsoir Monsieur le Maire,
Bonne nouvelle que tous ces travaux de voirie.
Je n'y vois pas cependant de programmation pour la rue de la tombelle dans les années à venir.(sauf trottoir je suppose que vous entendez" devant le collectif Sarthe Habitat")
Une reconfiguration complète s'impose pourtant: enfouissement des réseaux aériens,chicanes de ralentissement, signalisation bousculée par la phase de construction qui s'est achevée,tapis bitumé (département? ou nous comptons sur vous pour leur imposer un revêtement silencieux),bouches et flaches diverses dues aux tranchées de raccordement très bruyantes.
Est ce un oubli dans la liste ?ou bien attendons nous la fin de la densification du secteur toujours générateur de désordres, ou bien le statut "mixte",département commune ou comcom ,si je puis m'exprimer ainsi, est -il par nature retardateur.A comparer au réseau communal urbain où les programmes de voirie avancent vite et bien comme signalé dans vos voeux.
Merci pour votre réponse qu'attendent nombre de riverains de cette rue,( dont beaucoup d'"anciens"), qui pestent contre la vitesse, le bruit de la circulation sans cesse croissante et la dégradation de la qualité de l'air qu'ils y respirent.