dimanche 13 octobre 2013

Le Maine Libre chronique sur l'asphyxie progressive des collectivités locales

Après le clash provoqué par les élus de droite qui ont quitté le congrès de l'assemblée des départements de France jeudi, la polémique rebondit en Sarthe entre la droite et la gauche.


Jean-Marie Geveaux (UMP), le président du Conseil général de la Sarthe a en effet décidé, aux côtés de 41 autres présidents de départements, de suspendre sa participation à l'Association des Départements de France (ADF) pour dénoncer « la mort des Départements ».
Les présidents des conseils généraux du groupe DCI (Droit, Centre, Indépendants) dénoncent en bloc « l’asphyxie financière des conseils généraux », la décentralisation « hollandaise », le scrutin binominal « OVNI électoral qui marque l’abandon de nos territoires et marginalise le monde rural » et enfin « le charcutage des cartes cantonales ».

Dans un manifeste, le groupe DCI évoque « la disparition en cours des services publics de proximité ; la fin des dotations chef-lieu de cantons, la réduction du nombre de gendarmeries, le regroupement des groupes scolaires,…, etc.. » Il chiffre à 3 milliards d’€ de charges supplémentaires « les récentes mesures gouvernementales et qui pèsent sur les départements (rythme scolaire, hausse de la TVA non compensée, et autres exemples de la philosophie socialiste qui ne repose que sur la dépense publique donc sur la hausse continuelle de la pression fiscale ».
En Sarthe, la réponse n’a pas tardé. Le PS dénonce une attitude « purement démagogique qui semble de plus en plus dicter les prises de positions du Président sarthois du Conseil général ». Son chef de file, Christophe Counil rappelle que pendant plus de dix années (2002 – 2012), « les Conseils généraux ont subi des décisions gouvernementales qui ont conduit à leur asphyxie progressive : Non-respect des clés de financement de l’APA ; Transfert de la compétence du handicap ; Acte II de la décentralisation sans compensation financière adaptée »et la réforme de la taxe professionnelle.
« L’ensemble de ces décisions a été à l’époque accepté et soutenu par le Président Geveaux et sa majorité », lance Christophe Counil. « Depuis le changement de majorité gouvernementale, le Président Geveaux semble enfin prendre conscience des difficultés que lui et ses amis de l’UMP ont créées depuis 2002, attendant du nouveau pouvoir qu’il puisse trouver des solutions aux dégâts précédemment occasionnés. Cette technique du double discours en fonction de la majorité gouvernementale n’est pas acceptable ».

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